Les Moocs, qu’est-ce qu’on en dit?

A la fin de ce mois d’octobre, je vous propose de faire un petit tour d’horizon du web et de découvrir ce qu’il se dit, à droite, à gauche de ces fameux Mooc.

C’est parti!

Il parait que les  « Mooc : un énorme business … encore à inventer »
« Alors que la France lance cette semaine son programme FUN, les Mooc, Massive Open Online Courses, pour « cours gratuits en ligne », ont déjà séduit des millions d’étudiants. Les start-up spécialisées fleurissent. Mais il leur reste à convaincre, à se financer et à trouver le moyen de gagner de l’argent, alors que l’université publique s’y met également. »

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On poursuit avec, en vidéo, l’entretien d’Alain Mille, chargé de mission au CNRS sur la question des MOOC.
« Nous l’avons rencontré lors de la Blend conférence au centre de congrès de Lyon. Pour le professeur de l’université Claude Bernard Lyon 1, il est impossible de définir un MOOC aujourd’hui. Entre une offre tout azimut et une demande qui découvre à peine les MOOC, ces derniers ont encore des choses à nous dire ». Source: Digishool


Fan d’art ou désireux d’en savoir plus sur Van Gogh, Manet, Rembrandt, ne manquez pas le Mooc sur le sujet à retrouver sur Canal Educatif.

Face au Mooc, le « Blended Learning« , serait-il plus efficace? En tout cas, on en parle ici
« Qui n’a pas rêvé de pouvoir déployer des formations théoriques en eLearning, combinées avec des exercices pratiques en présentiel et soutenus par des quiz courts et des vidéos accessibles sur mobile ? Le blended learning apporte une réponse innovante faite de modalités variées et interactives, prenant en compte les exigences individuelles et collectives en terme d’emploi du temps et de besoins. »

Le blended learning en 2013 : Pratiques actuelles et perspectives d’évolution

Et parfois même, le Mooc déçoit les étudiants (oui, c’est possible!), on en parle d’ailleurs ici!
« Ce qui ressort de la lecture de la dizaine de témoignages, c’est que les expériences d’apprentissage sont aussi variées que les plateformes et les cours suivis. Tous les étudiants étaient curieux et intéressés de tester ce nouveau format de formation. Mais si certains sont plutôt satisfaits de l’expérience, d’autres pointent de sérieux problèmes. »

Quand le MOOC déçoit les étudiants

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GDP vs ITyPA

Clairement, il s’agit de deux Moocs totalement différents, que ce soit au niveau du contenu, des intervenants, ou des plateformes utilisées.
(Je comprends donc votre étonnement quant à la comparaison annoncée)

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Il n’empêche que je me suis inscrite aux deux (parce que les sujet m’intéressent mais également par curiosité) et que par conséquent, j’ai tendance à comparer les deux, au moins sur leur façon de fonctionner et de dispenser la formation (ou l’information), malgré tout.

Il faut savoir que pour ITyTA on est clairement sur un cMooc alors que pour GDP, je pense plutôt qu’il s’agit d’un xMooc.

Pour résumé, ITyPA (Internet, tout y est pour apprendre) traite de la mise en place d’un environnement d’apprentissage personnel.
Quant à GDP (ABC de la Gestion de Projet) traite, comme son nom l’indique, de la gestion de projet avec des notions de management, d’analyse fonctionnelle…
En bref, deux contenus totalement différents.

J’ai pris un peu de retard pour débuter GDP, et j’en suis encore au début (je dois l’avouer) alors que le Mooc se termine. Par contre, j’ai su monter à temps dans le train ITyPA, qui lui débute… Malgré cette différence, j’ai réalisé une « semaine » supposée de cours chez chacun afin de pouvoir donner mon premier ressentit par rapport à ces deux Moocs.

Les points forts ?

ITyPA :

  • Plateforme « simple d’utilisation »
  • Différents intervenants intéressants faisant appel à des ressources extérieures (lien en dessous de la vidéo)
  • Quantité de matière « raisonnable » à traiter par semaine (ou peu suffisante si mon agenda était moins chargé)
  • Regroupement des liens/blogs sur le sujet
  • Cartographie des membres

GDP :

  • Matière structurées en petits chapitres le tout bien illustré
  • Certification claire et bien expliquée
  • Quizz à la fin de chaque « chapitre »
  • Groupe Google où les membres peuvent rassembler leur « note de cours »

 Les points faibles ?

ITyPA :

  • Des vidéos trop longues, difficulté de les visionner en une seule fois (manque de temps)
  • Certification assez « floue » (du moins pour l’instant)

GDP :

  • Site moins simple d’utilisation (de prime abord)
  • Beaucoup plus de matière à assimiler en une semaine (pourrait être dans les points forts si j’avais un agenda moins rempli)
  • Un seul intervenant (jusqu’à présent?), monotonie

En bref, après cette première « semaine » de participation, je retire majoritairement des aspects positifs de ces deux Moocs et j’espère pouvoir aller à jusqu’à la fin.
Je n’ai certainement pas eu le temps de faire pleinement le « tour » des deux plateformes et j’ai sûrement dû louper certaines informations, je referai donc un second point un peu plus tard…

Par rapport à l’apprentissage de manière général sur les Moocs, je dirais que si on n’est pas réellement motivé et/ou intéressé par le contenu, on a très peu de chance d’arriver au bout.
Et pour cause, il y a tellement d’éléments perturbateurs  qui pourraient rapidement nous décourager, tels que l’usage de la plateforme, la compréhension du système de certification, le manque de temps, la rigueur…

La question que je me pose donc actuellement est quel type de public est réellement « prêt » pour ce type de formation ?

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L’évolution de 1840 au Mooc…

Bernard Blandin présente, dans « Histoire de la formation ouverte et à distance* » les grandes étapes de l’enseignement à distance. Il montre comment chaque nouvelle technologie de communication, dès son invention est utilisée pour développer des systèmes d’enseignement à distance.

*BLANDIN, B. (2004) Historique de la formation ouverte et à distance,
in Actualité de la formation permanente n°189. Centre Inffo, mars-avril 2004, p 69-71.

Si on se focalise sur le concept  de formation « à distance », on peut tenter de retracer une ligne historique (résumé) de l’évènement.

On distingue alors trois périodes (par la FIED) suivant le support utilisé pour proposer une formation à distance.

La première période concerne le cours par correspondance basé sur un échange postal entre enseignant et apprenant.

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  • En 1840 le timbre-poste est inventé et presque simultanément la même année une proposition de « cours à distance » par Isaac Pitman.
    Il est important d’observer que l’enseignement à distance, dans sa première forme, était relié à une technologie, celle du timbre-poste, qui a en quelque sorte fiabilisé les échanges.
  • En France, Emile Pigier propose en 1877 des supports de cours, première manifestation du « présentiel enrichi« .
  • Puis en 1885, le Cours Hattemer propose un premier cours par correspondance.

La deuxième période de l’histoire de la formation à distance concerne l’utilisation des technologies analogiques de communication et les grands médias de diffusion de l’information :

  • La radio
  • Le téléphone
  • La télévision

La troisième période est celle des technologies numériques : supports numériques transportables d’abord (CD-ROM), utilisation du micro-ordinateur personnel, puis réseaux de télécommunications et Internet aujourd’hui.

Sous l’impulsion du Plan Informatique Pour Tous de 1985, se développent des méthodes et techniques d’enseignement basé sur le numérique en présence comme à distance. Pour ce qui est de la distance, les supports et médias numériques sont mis à contribution dans un cadre multimédia : Internet, micro-informatique, téléphonie mobile, numérisation du son, de l’image, de la vidéo …

Les pouvoirs publics français voient l’intérêt d’une formation « numérique » dans une société « numérique » : les Campus numériques français voient le jour en 2000.

En 2003, les Universités Numériques en Région (UNR) sont créées avec des propositions d’environnements numériques de travail (ENT). Puis viennent les universités numériques thématiques (UNT) dont l’objet est de produire et diffuser gratuitement des ressources pédagogiques sur Internet.

En 2012, apparaissent les « Massive Open Online Courses » (MOOC) en provenance des Etats-Unis.

Et après?

 

Bienvenu

Bonjour à toutes et à tous,

Bienvenus sur ce blog modestement intitulé « Mooc Belgique« , parce qu’à ma connaissance, il n’en existe à ce jour, pas encore – Mais je peux me tromper.
Ce blog ne se veut pas « Pro-Mooc« , mais recensera ou tentera de recenser les différents avis, actualités, avancés… en la matière,  en Belgique et ailleurs.

Le but étant d’y voir « plus clair » afin que chacun puisse, je l’espère, se faire un avis sur le sujet et éventuellement se positionner quant à l’apport réel des Moocs en matière d’enseignement/d’apprentissage. (Si apport il y a…)

Vous retrouverez par ailleurs, dans la rubrique « Agenda« , une liste (qui tentera d’être complète) des Moocs francophones en cours ou à venir et auxquels vous pourrez, si vous le souhaitez, participer afin de vous faire une idée concrète des Moocs et de leur façon de fonctionner.
Si vous souhaitez communiquer sur un Mooc qui ne se retrouve pas dans la liste, je vous invite vivement à le faire via les commentaires.

Au plaisir d’échanger très prochainement avec vous, je vous dis à bientôt!